cahier 5

Mai 1940 - L'Exode. C 5

10 mai 1940, la folie meurtrière va propulser sur les routes dans une panique indescriptible, des cohortes de gens hagards, désorientés à bord de véhicules de toutes sortes, le plus souvent à pied.

« Gibier d'une terrible chasse à courre, civils et militaires emberlificotés vont se croiser, se mêler, se gêner, se perdre, se retrouver, se faire mitrailler, blesser, tuer, emprisonner... »

Et le pire était encore à venir… Soixante-neuf années nous séparent de ces jours tragiques, aujourd'hui encore d'autres sont victimes d'idéologies basées sur le refus de « l'autre », d'autres colonnes de réfugiés fuient la guerre et l'intolérance, connaissant les mêmes peurs, les mêmes angoisses, rappelant au monde que la bête ne meurt jamais, qu'elle attend n'importe où, le climat favorable de renaître de ses cendres.

Les textes choisis évoquent le sacrifice des soldats français sur le territoire de notre commune et lien étrange qui existera entre cet événement et l'exode de la famille du Docteur Defalque ; des militaires belges évoqueront leurs parcours de « 18 jours » ; et parmi les témoignages de civils, nous noterons celui de Victor De Cock directement lié à l'Usine Henricot et, enfin celui d'un jeune C.R.A.B.

Ceux qui nous ont confiés leurs souvenirs étaient parfois très jeunes à l'époque et ils nous ont restitué des souvenirs liés à leur âge, ce qui ne doit pas nous empêcher d'y entrevoir l'angoisse et la peur qui les ont accompagnés tout au long de ces journées tragiques.

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